Page:Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 58.djvu/624

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Parmi les figures allégoriques représentées auprès des signes du zodiaque, il y en a deux qui sont très supérieures aux autres et sur lesquelles nous tenons à attirer l’attention. La première, correspondant au mois d’avril, est celle d’un homme presque entièrement nu, que porte le Taureau. Une draperie blanche s’enroule autour de sa tête, flotte sur son cou, se gonfle sous le souffle du vent et retombe sur le dos de l’animal, où la retient la main gauche du cavalier. De la main droite, cet étrange personnage porte une grande clé, la clé du mois d’avril, c’est-à-dire celle du printemps. Son corps ne manque pas d’élégance et a une grâce un peu âpre que rehausse la puissance du modelé. Le relief a même quelque chose de sculptural qui rappelle la célèbre école de Padoue.