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L'ECOLE FRANCAISE DE ROME

LES PREMIERS TRAVAUX

II.[1]
MOYEN AGE.

La science française, après avoir compté au XVIe siècle une école admirable de jurisconsultes, a brillé d’un pareil éclat au XVIIe et au XVIIIe siècle par nos grands bénédictins, Mabillon et Montfaucon, dom Vaissète et dom Bouquet ; autour d’eux les Duchesne, Ducange, Baluze ; des monumens comme ceux qu’ont, élevés les savans religieux de la congrégation de Saint-Maur : le Gallia christiana, l’Histoire du Languedoc, le Recueil des historiens des Gaules et de la France, l’Art de vérifier les dates ; des œuvres comme celles qui sont dues à leurs célèbres émules et amis, les Glossaires, le recueil des Conciles, les Capitulaires, les Ordonnances… il n’est pas de nation moderne qui puisse montrer en deux siècles de ses annales tant de noms et tant de livres illustres. Le caractère

  1. Voyez la Revue du 1er juin.