Page:Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 55.djvu/470

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et morale des esprits. Il a pu montrer au reste combien d’instituts, italiens ou étrangers, combien de disciples puisent aux sources romaines, à des enseignemens tels que le sien. La seule Rome souterraine, en partie seulement découverte, offre à bien des générations encore, si elles s’en tiennent aux conseils et à l’exemple du maître, un riche trésor d’informations, non pas seulement sur l’archéologie chrétienne, mais sur toute la vie antique.

Léon XIII avait ouvert aux ordonnateurs de la fête du 11 décembre ce majestueux palais du Laterano qui résume, avec des souvenirs de l’antiquité classique, ceux de la Rome du moyen âge; c’est là que M. de Rossi a su créer jadis tout un musée épigraphique. Il y a donc trouvé facilement son glorieux Capitole. Italiens et Romains s’y étaient d’ailleurs également donné rendez-vous, sans distinction de partis; et un journal de la droite libérale, l’Opinione, réclamait pour le héros de cette fête les honneurs dont le gouvernement italien dispose. Nouvel hommage, non le moins enviable, qui était ce jour-là rendu à la science et à la dignité du caractère par un équitable esprit public, planant de haut au-dessus des divisions et des rancunes politiques.


A. GEFFROY.