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LA
REPRODUCTION ARTIFICIELLE
DES
MINÉRAUX ET DES ROCHES

Chaque science a ses procédés particuliers d’investigation. Dans les sciences physiques, l’expérimentation est en général employée de préférence, tandis que dans les sciences naturelles l’observation est principalement mise en œuvre. Chacune des deux méthodes a ses avantages, et le choix à faire entre elles dépend évidemment du sujet auquel elles s’appliquent et du génie propre à celui qui en fait usage. Le champ de l’expérimentation s’agrandit chaque jour à mesure que les sciences font de nouvelles conquêtes, mais le domaine de l’observation est loin de s’appauvrir, car il renferme des trésors inépuisables; c’est pourquoi aucune des deux méthodes n’est appelée dans l’avenir à rester seule maîtresse au détriment de l’autre; tout fait présager, au contraire, qu’elles se combineront de plus en plus et que leur union deviendra chaque jour plus étroite et plus féconde. Déjà, du côté des sciences physiques, nous voyons l’observation jouer un grand rôle dans l’étude des phénomènes cosmiques, et, d’autre part, dans les sciences naturelles, la physiologie organique est venue montrer tout le fruit que l’on pouvait attendre de l’expérimentation. Mais l’un des résultats les plus frappans de l’heureuse association des deux méthodes est celui qu’a fourni leur application