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continentales font également au moins l’une de ces deux observations.

Les publications du Bureau central météorologique, en dehors du Bulletin quotidien, forment déjà une imposante collection de volumes qui renferment des mémoires, des tableaux numériques, et de nombreuses planches. Elles continuent les belles publications que l’Observatoire de Paris avait entreprises avec le concours de l’Association scientifique de France. Désireux d’agrandir le champ de ses informations, Le Verrier avait demandé que les registres météorologiques tenus en mer, conformément aux conclusions de la conférence internationale de Bruxelles, fussent envoyés à l’Observatoire de Paris pour servir de base à une étude plus approfondie des tempêtes qui traversent l’Atlantique. Les documens affluèrent, et bientôt M. Marié-Davy put commencer, avec M. Sonrel, la construction d’une série de cartes synoptiques allant des côtes de l’Amérique à l’Europe et jusqu’aux monts Ourals. Ce grand travail, continué pendant quelque temps par M. Baille, a fourni les élémens de l’Atlas des mouvemens généraux de l’atmosphère, qui comprend six mois de l’année 1864 et toute l’année 1865. Abandonnée en France, cette publication a été d’abord reprise partiellement par M. Mohn, à Christiania, puis, sur une échelle plus restreinte, par le capitaine Hoffmeyer, directeur de l’observatoire météorologique de Copenhague. Les documens recueillis et discutés par les administrations départementales ont permis de publier ensuite l’Atlas des orages de l’année 1865, et une série d’Atlas météorologiques, comprenant une période de dix années (1866-1876). Les Annales du Bureau central météorologique de France, qui forment la suite de ces publications, renferment l’ensemble des observations françaises, des rapports détaillés sur les orages de chaque année, des revues climatologiques mensuelles et des mémoires concernant diverses questions spéciales, dus aux chefs de service (MM. Fron, Angot, L. Teisserenc de Bort) et à d’autres collaborateurs autorisés. En parcourant ces travaux, on peut se convaincre que les bases sur lesquelles repose la prévision du temps deviennent chaque jour plus larges et plus solides.


II

Si l’on songe à toutes les causes qui troublent sans cesse l’équilibre de l’atmosphère, on ne pourra s’étonner de l’inconstance de ses mouvemens, et l’on sera tenté de se demander si ce n’est pas poursuivre une chimère que de chercher à en découvrir les lois. Et pourtant, au milieu de cette apparente complication, un certain nombre de faits connus et bien constatés se présentent comme des