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A TRAVERS LES ÉTATS-UNIS

NOTES ET IMPRESSIONS

IV.[1]
LES GRANDES VILLES.


PHILADELPHIE.

28-29 octobre.

Nous commençons à être un peu lassés des entrées processionnelles et des banquets; aussi ne serais-je pas surpris que mes lecteurs le fussent encore davantage d’en lire le récit, et je serais assez tenté de leur en faire grâce si je n’éprouvais quelque scrupule à ne pas payer ici mon modeste tribut de reconnaissance à chacune de ces villes américaines qui n’ont pas voulu nous laisser quitter le sol de leur pays sans nous avoir fait fête. Comment pourrais-je, par exemple, ne pas dire qu’à Philadelphie, où nous nous étions figuré que la prédominance de l’élément germano-américain nous vaudrait peut-être une réception un peu froide, nous avons trouvé au contraire un plus chaleureux accueil que dans aucune autre ville américaine? Pendant que nos voitures cheminaient au petit pas dans les rangs serrés de la foule, au milieu des applaudissemens, un jeune homme qui m’entend parler anglais se détache et s’avance vers moi : « Monsieur,

  1. Voyez la Revue du 15 février, du 15 mars et du 15 avril.