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qui ont une supériorité incontestée, au point de vue de la fécondité, sur toutes les autres parties de la France.

La province qui vient après la Flandre, c’est la Bretagne, dont les cinq départemens présentent tous un excédent très notable des naissances. Cet excédent pour les cinq départemens bretons a été, en 1878, de 21,629 ; et de 1826 à 1876 de 634,893.

Les autres départemens où la natalité est forte sont les départemens du centre : Allier, Loire, Aveyron, Corrèze, Haute-Vienne ; mais il serait difficile de les grouper systématiquement en un noyau géographique précis.

En résumant toutes ces données, nous pouvons conclure en disant que la natalité de la France est faible partout ; qu’elle diminue constamment pour toute la France ; qu’elle reste assez élevée dans la Flandre, dans la Bretagne, dans le Centre, alors qu’elle est extrêmement faible dans la Normandie et dans le Languedoc.


II

Il convient maintenant d’étudier quelle part dans cette diminution graduelle des naissances revient aux villes, et quelle part aux campagnes.

Un fait extrêmement important, bien mis en lumière par toutes les statistiques, c’est que depuis 1801 toutes les grandes villes de France, sans aucune exception, ont vu leur population s’accroître. Pour Paris, notamment, de 1801 à 1881, la population a quadruplé, croissant de 546,856 à 2,210,000. Les autres villes ont augmenté dans des proportions moindres, mais encore considérables, comme l’indiquent les chiffres qui suivent :


1801 1876
Lyon 109,500 342,815
Marseille 111,130 318,868
Bordeaux 90, 992 215,140
Lille 54,756 162,775
Toulouse 50, 171 131,642
Saint Etienne 16,259 126,019
Le Havre 16,000 92,068
Roubaix, au-dessous de 10,000 83,661

Parmi les villes ayant actuellement plus de 20,000 âmes, aucune n’avait en 1801 une population supérieure à la population actuelle.

Si nous faisons la somme de la population des quatre-vingt-deux