1867 1,007,755 | |
1868 | 984,140 |
1869 | 948,526 |
1870 | 941,315 |
1871 | 826,121 |
1872 | 966,000 |
1873 | 946,364 |
1874 | 954,652 |
1875 | 950,975 |
1876 | 966,682 |
1877 | 944,576 |
1878 | 937,317 |
1879 | 936,529 |
Ainsi, depuis cinquante ans, au lieu d’augmenter, comme cela devrait être si la proportion normale des naissances à la population était maintenue, le nombre des naissances va en diminuant. Non-seulement relativement à la population, mais encore d’une manière absolue, le chiffre le plus faible est celui de l’année la plus récente. De même, le chiffre le plus fort est, à peu de chose près, celui de l’année la plus ancienne. La natalité française, qui était déjà très faible au commencement de ce siècle, va en diminuant tous les jours.
Si au lieu d’examiner en bloc la natalité de la France tout entière, nous examinons chaque département en particulier, nous trouverons que, sauf quatre exceptions (Aveyron, Lozère, Loire-Inférieure, Vienne), la natalité a décru dans chaque département de 1801 à 1876. Pour les Pyrénées-Orientales, la natalité est tombée de 44 à 32 naissances par mille habitans ; pour le Rhône, de 36 à 26 ; pour le Tarn, de 34 à 25;pour l’Indre, de 37 à 27; pour la Creuse, de 33 à 23. En somme, ces chiffres ne font que confirmer ceux que nous donnions précédemment pour l’ensemble de la France; mais il n’en est pas moins douloureux d’observer dans ces détails le triste phénomène que nous avions envisagé tout à l’heure dans sa totalité.
Si nous rapportons le chiffre des naissances à celui de la population, en prenant pour base les naissances de la période 1873 à 1879, et le recensement de 1876, nous constatons qu’il y a eu en France, pendant cette période, à peu près une naissance sur 37 habitans.
Or, dans les autres pays, la proportion est tout à fait différente[1].
Russie | 1 naissance sur 20 habitans. |
Allemagne | 1 id. 25 id. |
Autriche-Hongrie | 1 id. 26 id. |
Angleterre | 1 id. 27 id. |
- ↑ Il est bien évident que les données seraient plus exactes si, au lieu de prendre le rapport des naissances à la population totale, on prenait le rapport à la population apte à avoir des enfans, c’est-à-dire avec les adultes de 16 à 50 ans. Mais il y a déjà dans ce travail tant de chiffres que je ne veux pas le surcharger de nouveaux calculs.