principalement dus à la présence de cet insidieux petit insecte, cela est absolument hors de doute[1]… » Dans une lettre datée du 12 février 1881, après avoir établi que l’identité de la forme radicole et gallieole est un cas de polymorphisme assez général chez les insectes, le savant professeur ajoute : « Je puis en dire autant de la nature indigène du phylloxera vastatrix en Amérique ; mes propres écrits sur ce sujet prouvent qu’il est indigène, aussi complètement qu’une semblable question peut être prouvée. »
Je reprends mon auteur : le Wine and Grape Grower (octobre 1879). Dans un article intitulé ; le Phylloxéra, moyen d’éviter ses attaques, ce conseiller pratique indique : plantation de vignes résistantes comprises ; : 1° dans toute la famille des estivalis indigènes de la Virginie ; 2° dans la famille des estivalis du Sud, natifs des Carolines ; 3° des scuppernongs ; 4° des cordifolias et riparias comme porte-greffe. Après ces Conseils, il ajoute que le delaware et le labrusca, de même que les vignes exotiques, sont fort sujets aux atteintes du phylloxéra, que les taylors et le clinton portent aussi des phylloxéras sur leurs feuilles, mais que c’est jusqu’ici sans inconvénient. Les elvira, noah missouri, black-pearls, semis du taylor, paraissent jouir de la même immunité. Quoi de plus consolant que de retrouver conseillé, prôné en Amérique, un programme suivi dans le Gard depuis 1875 ?
Dans le numéro de novembre — décembre 1879, ce même journal donne une longue lettre de Sonoma, qui peint éloquemment une situation analogue à celle que le phylloxéra fait à la France : « Quoique le fléau soit de dix ans plus jeune en Californie qu’en France, dit le correspondant, le cri d’alarme d’un Californien réveillera peut-être un écho fécond dans la France qui s’endort. »
Julius Dresel, de Sonoma, écrit à l’Alta ce qui suit concernant le phylloxéra, ses dangers et les moyens de défense employés : « Il faut que des mesures immédiates soient prises contre ce fléau. Verrons-nous sans alarme la fertilité croissante des vignes de Sonoma céder la place à un vaste désert. Pas une mesure sérieuse n’a été prise jusqu’ici pour le combattre. Se méprend-on sur l’intensité du mal déjà fait, ou veut-on se résigner à voir le désastre s’achever ?
« Permettez-moi de vous soumettre le fruit des réflexions et de l’expérience, qui, impuissantes à arrêter le fléau, ont cherché du moins à en atténuer les effets désastreux.
« Quelques procédés chimiques ont été expérimentés ; il est plus sage et surtout plus, économique de les laisser absolument de côté.
- ↑ Root-louse.