gymnastique sans but économique doivent être complétés par lie maniement des armes et par un certain travail manuel vraiment utile. Ceci éloigne déjà la mollesse et le trop grand raffinement.
La vie antique était élégante, mais simple. A Athènes et à Rome, l’homme, même aisé et riche, n’encombrait pas sa demeure de cette quantité d’objets que nous considérons maintenant comme indispensables. Entrez dans une maison de Pompéi : vous saisissez sur le vif la façon dont les anciens entendaient l’existence. Tout d’abord la recherche du beau y occupait la première place. L’art embellissait tout, les forums, les bains, les temples, toutes les parties des habitations privées, les cours, les jardins, les murs, les meubles et jusqu’aux plus humbles ustensiles de cuisine. Mais les besoins étaient restreinte, et les moyens de les satisfaire peu nombreux. Les chambres à coucher ressemblent à des cellules de couvent : il n’y a place que pour un lit, une chaise et un petit coffre. Le mobilier d’un ouvrier d’aujourd’hui n’y entrerait pas. Les vêtemens étaient aussi simples que ceux de nos moines ; une tunique de lin et un manteau de laine sans formes, rien qu’un morceau d’étoffe qui se drapait sur l’épaule. On comprend pourquoi, les garde-robes n’existaient pas. Les changement de la mode étant inconnus, le costume est resté le même pendant plus de mille ans. Dans ses repas, l’homme antique était sobre. Rappelez-vous le souper d’Horace, qui était cependant un épicurien :
- Vivitar parvo bene cui paternum
- Splendet in mensa tenui salinum.
A Athènes, les gens du plus haut rang vivaient de peu, comme un Napolitain aujourd’hui. Chacun d’eux aurait pu répéter le mot du philosophe : Omnia mecum porto. Ces repas monstrueux à la Trimalcion, ces dépenses extravagantes de quelques empereurs sont la démence de la toute-puissance. Rien de semblable ne se rencontre en Grèce, ni même à Rome, dans ta vie ordinaire. L’homme antique, ayant réduit ses besoins, pouvait consacrer tout son temps à la culture de ses facultés, aux jouissances esthétiques ou aux soins de l’état, à la gymnastique, à la philosophie, aux lettres, au théâtre, à la politique.
L’inconvénient du luxe moderne et des mille recherches du confort est double. D’abord il dévore le temps nécessaire, pour gagner l’argent que ces futilités exigent, et ensuite ce qu’il reste de loisir est employé à le dépenser. L’homme tout entier est ainsi pris dans les engrenages des poursuites matérielles : il ne reste rien pour la vie de l’esprit et du cœur. Considérez l’existence de ce financier qui compte ses millions par centaines : ses affaires, ses calculs, ses