Nous avons vu par les lettres de Lanfrey qu’au début de la guerre de 1870, il était en Savoie. Quand arrivèrent les nouvelles de nos premiers désastres, il se rendit à Paris. Après la chute de l’empire, des lettres de ses amis le rappelèrent à Chambéry, Le parti républicain, auquel le journal local, le Patriote savoisien, servait d’organe, songeait à le porter à l’assemblée constituante, dont on croyait alors la réunion très prochaine. Ces élections, Lanfrey les avait très vivement réclamées aussitôt après le 4 septembre. Il avait même déclaré en termes exprès qu’il n’accepterait pas d’autres fonctions que des fonctions électives jusqu’au jour où la république, acclamée à Paris, aurait été reconnue par le pays. C’est sous son inspiration que la commission municipale de Chambéry avait demandé au gouvernement de la défense nationale, par une
- ↑ Voyez la Revue du 1er septembre et du 1er octobre.