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P. LANFREY

III.[1]
SA CARRIÈRE POLITIQUE ET SA MORT

Œuvres complètes et Correspondance inédite


I.

Nous avons vu par les lettres de Lanfrey qu’au début de la guerre de 1870, il était en Savoie. Quand arrivèrent les nouvelles de nos premiers désastres, il se rendit à Paris. Après la chute de l’empire, des lettres de ses amis le rappelèrent à Chambéry, Le parti républicain, auquel le journal local, le Patriote savoisien, servait d’organe, songeait à le porter à l’assemblée constituante, dont on croyait alors la réunion très prochaine. Ces élections, Lanfrey les avait très vivement réclamées aussitôt après le 4 septembre. Il avait même déclaré en termes exprès qu’il n’accepterait pas d’autres fonctions que des fonctions électives jusqu’au jour où la république, acclamée à Paris, aurait été reconnue par le pays. C’est sous son inspiration que la commission municipale de Chambéry avait demandé au gouvernement de la défense nationale, par une

  1. Voyez la Revue du 1er septembre et du 1er octobre.