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LA
DECOUVERTE DU PASSAGE NORD-EST
PAR

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L'OCEAN GLACIAL ASIATIQUE

I. Lettres de M. Nordenskjöld. — II. Les Abords de la région inconnue, par M. Clément R. Markham, traduction de M. Henri Gaidoz. — III. Les Grandes Entreprises géographiques, par le vicomte de Bizemont. — IV. Un Voyage à la Mer polaire, par le capitaine Nares, traduction de M. Frédéric Bernard. — V. Petermann’s Mittheilungen, fascicules V et IX, 1879.

Toucher aux limites extrêmes de l’Océan-Glacial, voir tomber perpendiculairement sur sa tête les froids rayons de l’étoile polaire, est un beau rêve qu’ont toujours caressé et que caresseront encore longtemps les émules des Parry, des Ross, des Mac-Clure, des Franklin, des Bellot et de bien d’autres navigateurs célèbres. Et pourtant, plus les tentatives se renouvellent, plus, il faut bien le reconnaître, ce rêve paraît impossible à réaliser, et l’on est tenté de croire avec le capitaine Nares, de l’Alert, qu’une expédition au pôle arctique ne donnera plus jamais que des résultats à peu près insignifians pour la science et nuls pour le commerce.

Quant à parvenir en traîneau ou autrement jusqu’à la dernière limite du pôle mystérieux, on sait que le second de l’Alert, M. le commandant Albert Markham, a pu s’en approcher à une distance de 400 milles. Mais à quelles conditions ? En mettant une journée