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L’HISTOIRE MONUMENTALE
DE ROME
ET LA PREMIÈRE RENAISSANCE

II.
DU SOIN DES ÉDIFICES À ROME PENDANT LE XVe SIÈCLE.

I. Eug. Müntz, les Arts à la cour des papes pendant le XVe et le XVIe siècle, première et deuxième parties, fascicules 4e et 9e de la Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, 1879. — II. J.-B. de Rossi, Piante iconografiche e prospettiche di Roma… (Plans figurés de la ville de Rome, antérieurs au XVIe siècle), Rome, Spithöver, 1 vol, in-4o de texte et un atlas in-folio.


I.

La décadence monumentale de Rome[1] pendant le moyen âge n’avait pu s’accomplir qu’au mépris de quelques-unes des plus anciennes et des plus profondes traditions romaines. Nous avons dit de quel respect religieux le droit italien primitif entourait la propriété publique ou privée, humaine ou divine. Dès l’origine, le mur et le fossé de la ville augurée, le terme entre deux champs, le pont si nécessaire en temps de paix et si dangereux en temps de guerre, le temple enfin, demeure des dieux, étaient presque également sacrés. C’est un penchant naturel aux hommes, c’est une pensée

  1. Voyez la Revue du 1er septembre.