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Le traducteur, à son tour, mérite dans son pays autre chose que l’oubli qui menace trop souvent la mémoire de ses plus dignes enfans, et le nom de Ferdinand Fontanès restera attaché à l’histoire de la rénovation des études religieuses dans notre patrie.


ALBERT RÉVILLE.


ΑΛΒΑΝΙΚΗ ΜΕΛΙΣΣΑ. (l’Abeille albanaise), première partie, par E. Mitko. Alexandrie, 1878. Stati.


L’introduction de cet ouvrage est formée par une traduction albanaise (en caractères grecs) de l’étude de la princesse Dora d’Istria sur la Nationalité albanaise d’après les chants populaires[1]. Depuis que la Revue a publié cette étude, qui a été aussi traduite en grec par M. Thérianos, en italien par M. Artom, en albanais (caractères latins) par le professeur Demetrio Camarda, et qui, pour la première fois, appelait l’attention sur la poésie populaire d’une nation dont maintenant la presse a tant d’occasions de s’occuper, des Albanais de diverses contrées de notre Europe, MM. Girolamo de Rada, Demeirio Camarda, Joseph Joubany, ont fait paraître à Florence, à Livourne et à Trieste, de nouvelles et curieuses collections de chants. Mais la mine est si peu épuisée qu’en Afrique un Albanais du Caire, M. Euthyme Mitko, a pu encore former un gros volume in-8o avec des chants, des contes, des énigmes, etc. Depuis quinze ans au moins, M. Mitko s’occupe de ce travail avec un zèle persévérant. Son livre ne peut manquer d’intéresser tous ceux qui veulent étudier les peuples de la péninsule des Balkans ailleurs que dans des relations suspectes, inspirées par des préoccupations purement politiques. Il faut donc souhaiter que M. Mitko nous donne promptement la seconde partie de l’Abeille albanaise.


Le directeur-gérant, C. BULOZ.

  1. Voyez la Revue du 15 mai 1866.