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MADAME
DUCHESSE D'ORLEANS

Correspondance complète de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans, publiée par la Société littéraire de Stuttgart, 1867 et années suivantes.


Voici tantôt un siècle que parut le premier recueil de lettres de la Palatine, et l’intérêt qu’elles inspirent n’est pas encore épuisé. En effet, la Société littéraire de Stuttgart fait paraître en ce moment la collection complète des lettres de Madame, Duchesse d’Orléans. Fondée en 1839, cette Société s’occupait aussitôt de la correspondance de la mère du régent ; dès 1843 elle publiait un volume de lettres, édité par Wolfgang Mentzel. C’est ce volume que traduisit M. Brunet en 1853. Deux ans après, il refondit en entier son travail et y joignit les fragmens publiés en 1788 sous les auspices du duc de Brunswick par le conseiller intime de Praun. C’est la traduction de 1853 qui fournit à Sainte-Beuve l’occasion d’esquisser dans deux de ses Lundis, le portrait de la princesse. En 1861, Léopold Ranke publiait son Histoire de France aux XVIe et XVIIe siècles. Dans le cinquième volume de cette histoire, il donne un choix de lettres écrites par Elisabeth-Charlotte à sa tante, l’électrice de Hanovre. Ce sont ces lettres mêmes dont M. Brunet, dans son avertissement, disait en 1855 : « On ne sait ce que sont devenues les lettres écrites à l’électrice de Hanovre ; ce serait la partie la plus curieuse de la correspondance de Madame, car elle confiait à sa tante des secrets dont elle : ne parlait pas ailleurs. La librairie Hetzel a publié un choix de ces lettres traduites par M. A. Roland. La Société littéraire de Stuttgart enfin a commencé en 1867 et continue depuis la publication de la correspondance complète de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans. Elle en a commis le soin à M. W.-L. Holland,