- I. Ch. Darwin, l’Expression des émotions chez l’homme et les animaux, trad. par MM. Pozzi et Benoît, Paris, 1874. Reinwald. — II. Hensleigh Wedgwood, On the Origin of language, Londres, 1866. Trübner. — III. Farrar, Chapters on language, 2e édit. Londres, 1873. — IV. Staniland Wake, Chapters on man, Londres, 1868, Trübner. — V. Schleicher, die Darwin’sche Theorie und die Sprachwissenschaft, Weimar, 1863. — VI. Ludwig Noiré, der Ursprung der Sprache, Mayence, 1877.
Le positivisme aura beau faire, il ne parviendra pas à supprimer les questions d’origine. L’esprit humain s’obstine à les poser, et cette obstination même lui est une garantie qu’elles ne sont pas insolubles. Des problèmes qui s’agitent depuis le premier jour de la réflexion ne se laissent pas facilement mettre hors la science : fùt-il démontré qu’on n’en saurait jamais percer toutes les ténèbres, chaque siècle est tenu d’apporter son contingent de lumière et de fournir, sur ces différens points, une approximation nouvelle de la vérité. Là est peut-être le secret de la faveur que rencontre aujourd’hui la doctrine de l’évolution. Origine de la vie et des formes vivantes, origines de l’instinct et de la pensée, de l’espèce humaine et de l’organisme social, des idées morales et religieuses, telles sont les questions que résout l’évolutionnisme, avec une hardiesse aventureuse bien faite pour inquiéter nos esprits français, habitués depuis tantôt soixante ans aux circonspections timides des écoles écossaise et éclectique ; et je ne répondrais pas que, sous réserve de