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UNE
CITÉ GRECQUE
DES TEMPS HÉROÏQUES

MYCÈNES ET SES TRÉSORS

Mykenœ. — Bericht ueber meine Forshungen und Entdeckungen in Mykenœ
und Tiryns, von Dr Heinrich Schliemann. Leipzig, 1878.

L’archéologie a cela de remarquable qu’on ne se croit pas absolument obligé d’être savant pour s’en occuper. Bien des gens s’improvisent archéologues sans avoir fait de ces études d’ensemble qui sont le préliminaire indispensable de toutes les autres sciences. Et cependant que de connaissances ne faut-il pas avoir accumulées pour pénétrer dans le secret des anciennes civilisations ! Ce sont certes des savans et de premier ordre, les écrivains qui, au moyen des monumens épargnés par le temps, ravivent les souvenirs effacés de la vie de nos ancêtres, et reconstituent les sociétés des premiers âges du monde. Quelle était l’existence des hommes qui nous ont précédés sur la terre ? comment étaient-ils vêtus ? quelles étaient leurs demeures ? quelles industries savaient-ils exercer ? de quels instrumens se servaient-ils pour la chasse, pour la pêche, pour la préparation de leurs repas ? quels étaient leurs moyens d’attaque et de défense contre les bêtes sauvages et contre leurs semblables ? par quels efforts et à la suite de quelles influences sont-ils sortis de la barbarie ? Répondre à ces questions, c’est décrire les phases de la civilisation humaine, et c’est à cela