Page:Revue des Deux Mondes - 1877 - tome 24.djvu/843

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LES MUSEES
ET
LE MOUVEMENT DES ARTS
A MUNICH

II.[1]
L’ÉCOLE FLAMANDE ET L’ECOLE HOLLANDAISE A LA PINACOTHEQUE.

C’est l’honneur du Louvre que, pour l’ensemble des richesses qu’il renferme, il puisse offrir à ceux qui l’étudient le développement à peu près complet de l’histoire de la peinture. Toutes les écoles y sont représentées, non sans doute d’une manière égale, ni toujours suffisante; mais, malgré quelques lacunes, les maîtres pour la plupart s’y montrent avec des ouvrages si importans, et l’abondance des chefs-d’œuvre y est telle qu’il serait difficile de dire laquelle de ces écoles où lequel de ces maîtres y domine. Les grandes collections de Madrid, de Dresde ou même de Vienne méritent sous ce rapport d’être citées à côté du Louvre, sans que cependant aucune d’elles puisse supporter avec lui la comparaison; mais le plus souvent au contraire le charme spécial des autres musées de l’Europe, celui qu’on trouve à Florence, à Venise, à Parme, à Amsterdam et à Anvers, c’est que chacun d’eux nous révèle plus particulièrement un certain côté de l’art et nous montre

  1. Voyez la Revue du 1er décembre.