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L’ENFANCE À PARIS

III.[1]
LES HOPITAUX D’ENFANS A LONDRES. — LES CONVALESCENS ET LES INFIRMES.

L’enfant sort de l’hôpital ou guéri, ou convalescent, ou infirme. S’il est convalescent, il faut, avant de le rendre à sa famille, raffermir sa santé ébranlée ; s’il est infirme, il faut, dans certains cas, lui trouver un asile. Ni la charité publique ni la charité privée ne sont ici en défaut, et la combinaison de leurs efforts a créé une organisation qui, sans être complète, vaut la peine d’être étudiée. Ce sont donc les maisons de convalescence, les asiles et les hospices destinés à l’enfance, qui feront l’objet de ce travail ; mais avant d’entrer en matière, je voudrais chercher quelques points de rapprochement dans l’étude des mesures hospitalières qui sont prises en faveur des enfans dans un grand pays voisin du nôtre. Les comparaisons entre la France et l’Angleterre ont été pendant un temps et sont encore aujourd’hui assez de mode. Ces comparaisons sont toujours aventureuses lorsqu’on les entreprend dans la pensée préconçue d’établir la supériorité d’un des deux pays sur l’autre. De quelque côté qu’on se prononce, on risque fort d’arriver à des conclusions injustes, faute d’avoir considéré le sujet sous tous ses aspects et d’avoir tenu un compte assez large de la différence profonde des mœurs ; mais lorsque, sans chercher à mettre systématiquement en relief les points de supériorité ou d’infériorité, on se borne à constater ce qui existe et à signaler ce qui pourrait être utilement emprunté, on fait une œuvre qui, pour être moins ambitieuse, n’en est peut-être

  1. Voyez la Revue du 1er octobre et du 1er décembre 1876.