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LE
COMTE DE CAVOUR
ETUDE DE POLITIQUE NATIONALE ET PARLEMENTAIRE

I. Il conte di Cavour, ricordi biografici, par Giuseppe Massari, 1 vol. in-8o. — II. Discorsi parlamentari del conte Camillo di Cavour, raccolti e publicati per ordine della camera dei deputati, 12 vol. — III. Le comte de Cavour, récits et souvenirs, par M. W. da La Rive, 1 vol. in-8o, etc. — IV. Historia documentata della diplomazia europea in Italia, per Nicomede Bianchi. — IV. Documens inédits, etc.

VII.
LA DERNIÈRE VICTOIRE D’UNE POLITIQUE. — LA MORT ET l’HÉRITAGE DE CAVOUR.[1].

Avoir fait d’un rêve une réalité, avoir réussi à conduire presqu’au terme une révolution de nationalité, sans la laisser se perdre dans les convulsions, en la couvrant devant l’Europe du nom et du prestige d’une monarchie traditionnelle, rajeunie par la popularité du patriotisme, c’était la fortune de Cavour aux premiers mois de 1861.

Assurément, ce que le hardi Piémontais avait fait jusque-là, il ne l’avait pas fait tout seul. S’il n’avait pas rencontré sur son chemin tant de conditions, tant de circonstances favorables, une situation européenne se prêtant à toutes les entreprises, un petit pays solide et vigoureux instrument d’action, un roi soldat et patriote, des complicités d’opinion et de sentiment national, des auxiliaires de

  1. Voyez la Revue du 15 mars, du 15 avril, du 1er juin, du 15 juillet, du 15 septembre et du 15 novembre 1876.