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LA
PRODUCTION HOUILLERE
EN ANGLETERRE ET EN FRANCE

II.[1].
LA QUESTION DE L’EXPORTATION DES HOUILLES.

I. Question des houilles. — Mission de M. de Ruolz en France et en Angleterre, 3. vol. in-4o. Paris 1872-1875. Imprimerie nationale. — II. Rapport de la commission d’enquête sur l’état de l’industrie houillère en France. Paris 1874. — III. Mineralische Kohle, Bericht von J. Pechar und A. Peez (Rapports officiels autrichiens sur l’exposition de Vienne). Wien 1874.


I

L’industrie houillère de la Grande-Bretagne est comme un arbre puissant dont les rameaux répandent de l’ombre sur toutes les contrées du globe. Sur sa riche moisson, les autres nations lèvent la dîme, car c’est juste le dixième de sa production houillère qu’elle expédie à l’étranger. « Partout où se montre une voile, où un steamer marque son sillage sur le flot bleu, dit M. Pechar, soyez sûr que la houille anglaise n’est pas loin. Elle va dans plus de huit cents ports ; c’est dire qu’elle ne manque nulle part. C’est le pionnier du commerce anglais, l’éclaireur qui frappe à toutes les côtes, qui pénètre dans toutes les embouchures et remonte tous les fleuves. En triomphant jusqu’à ce jour de tous ses concurrens, elle a fourni

  1. Voyez la Revue du 1er octobre.