été publiées. Voici la part pour laquelle les principaux bassins ont contribué à cette production :
Bassins | Départemens | Production (1873) |
---|---|---|
Valenciennes | Nord, Pas-de-Calais | 6,418,000 tonnes |
Loire | Loire, Rhône | 3,856,000 |
Alais | Ardèche, Gard | 1,689,000 |
Commentry | Allier | 1,102,000 |
Blanzy, Creusot, Epinac | Saône-ot-Loire | 997,000 |
Aubin | Aveyron | 687,000 |
Ahun | Creuse | 356,000 |
Aix | Bouches-du-Rhône, Var | 349,000 |
Graissessac | Hérault | 283,000 |
On voit que depuis le commencement du siècle la production du combustible minéral a fait en France de très grands progrès. En moyenne, on peut dire qu’elle a toujours doublé dans l’espace de douze à quatorze ans, comme le montrent les chiffres suivans :
Années | Production | Consommation |
---|---|---|
1789 | 250,000 tonnes | 454,000 tonnes |
1815 | 950,000 | 1,180,000 |
1830 | 1,800,000 | 2,431,000 |
1843 | 3,700,000 | 5,221,000 |
1855 | 7,453,000 | 12,294,000 |
1869 | 13,464,000 | 20,591,000 |
1872 | 15,703,000 | 22,292,000 |
1873 | 17,486,000 | 23,829,000 |
La perte des mines du Bas-Rhin et de la Moselle, qui se rattachent au bassin de la Sarre, et qui fournissaient environ 200,000 tonnes par an, n’a eu qu’une très faible influence sur le résultat total.
On remarquera que la consommation du charbon a suivi une marche parallèle à celle de l’extraction. Cette dernière ne constitue toujours que les deux tiers environ de notre consommation ; pour le reste, nous sommes tributaires de l’étranger. Ainsi en 1872 la France a importé, de Belgique, d’Angleterre et d’Allemagne, 7,373,000 tonnes de houille, et n’a exporté que 784,000 tonnes ; l’importation a donc excédé l’exportation de 6,589,000 tonnes qu’il a fallu ajouter aux 15,703,000 tonnes fournies par nos mines, pour suffire aux besoins de la consommation. Il est bon de noter toutefois que depuis 1869 cet écart entre la production et la consommation tend à diminuer, grâce au développement rapide des extractions de quelques-uns de nos bassins, parmi lesquels il faut nommer en première ligne ceux du Nord et du Pas-de-Calais. M. de Ruolz évaluait en 1867 à 4 ou 5 millions de tonnes l’accroissement possible de la production houillère des bassins français, qui était alors d’environ 12 millions ; il n’a fallu que six années pour réaliser cette prédiction, et maintenant la limite ainsi fixée est déjà dépassée. Malgré tout, il est à croire que la France sera toujours obligée d’importer