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dédaignant de les réfuter jusqu’au bout, il concluait en ces termes : « Pour quiconque n’ignore pas quelles perspectives nouvelles la mort du roi ouvrait à l’ambition du prince, tout ce que nous pourrions ajouter devient inutile. Observons seulement qu’envisagée sous ce nouveau point de vue sa correspondance n’offre plus rien d’inconséquent et de bizarre. L’ambition étant admise comme le motif dominant de sa conduite, on conçoit qu’avant la fin de janvier, le roi se portant bien, il ait sollicité sans condition la souveraineté de la Grèce, que, de la fin de janvier au commencement d’avril, le roi se portant mal, il ait cherché à gagner du temps et à éloigner la conclusion de l’affaire, qu’enfin, à partir du 1er avril, le roi étant condamné, il n’ait plus songé qu’à une chose, à rompre sous un prétexte plausible. » Jusque-là l’auteur ne fait que répéter avec art ce qui avait été dit avec violence par les ministres anglais dans leurs entretiens, par les diplomates russes dans leurs dépêches ; il y ajoute ce que les dépêches ne disent pas, ce que permet la liberté des propos de salon, une appréciation de la personne du prince : « Si on ne nous a pas trompés sur le caractère du prince, c’est un homme moins ambitieux qu’ennuyé, aimant la gloire, mais encore plus les commodités de la vie, et qui, à une de ces imaginations allemandes qui se passionnent vivement pour chaque perspective nouvelle, unissent, comme il arrive souvent, une de ces activités paresseuses qui s’effraient non moins vivement des difficultés. Les hommes ainsi faits sont faciles à tenter ; ils s’engouent vite parce qu’ils n’envisagent d’abord que le beau côté des choses, et se dégoûtent encore plus vite, parce que, un parti une fois pris, ils n’en savent plus voir que les inconvéniens. » Certes l’appréciation est fausse, autant que les faits sont inexacts. En ce qui concerne le caractère du prince, nul n’ignore l’éclatant démenti que l’auteur de ces lignes a reçu des événemens. Quant aux faits eux-mêmes, les notes de Stockmar nous permettent de les rectifier avec une précision victorieuse. Il fallait pourtant citer cette page du mois de juillet 1830, afin de montrer quelles colères avait excitées en France, comme en Angleterre et en Russie, la renonciation du prince Léopold.

Aucune des puissances allemandes, ni l’Autriche ni la Prusse, ni les états secondaires, n’était représentée en 1830 à la conférence de Londres ; mais l’Europe entière était attentive aux choses de la Grèce et de curieux témoignages nous apprennent que la conduite du prince Léopold était jugée dans le monde germanique comme elle l’était partout, avec la même rigueur et la même injustice. Le prince Léopold connaissait M. de Stein, le terrible adversaire de l’empire de 1806 à 1815 et vers ce temps-là encore, par le