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ÉTUDE
DE
MÉTÉOROLOGIE FORESTIÈRE

I. Des Climats et de l’influence qu’exercent les sols boisés et non boisés, par M. Becquerel, 1853. — II. Rapports annuels de météorologie forestière, par M. Mathieu, sous-directeur à l’École forestière de Nancy. — III. Rapports de la commission météorologique du département de l’Oise pour l’année 1873-74. — IV. La Seine, études hydrologiques, par M. Belgrand, 1872. — V. La Pluie et le beau temps, par M. Gauckler, 1869.

I.

Les mouvemens généraux de l’atmosphère sont aujourd’hui, grâce au lieutenant Maury, suffisamment connus ; mais, les phénomènes qui les accompagnent varient suivant les circonstances locales dans lesquelles ils se produisent, c’est-à-dire suivant la topographie, la proximité de la mer, le genre de culture et la nature du sol. Parmi ces circonstances, la présence des forêts paraît exercer une influence très prononcée, quoique non encore bien définie. Cette influence, constatée depuis fort longtemps, a été dans ces dernières années l’objet d’observations suivies de la part de M. Becquerel, et plus récemment de la part de M. Mathieu, sous-directeur à l’école forestière de Nancy, et de M. Fautrat, sous-inspecteur des forêts à Senlis. C’est le résultat de ces études que je voudrais faire connaître ; mais il importe tout d’abord de rappeler succinctement les phénomènes généraux dont l’atmosphère est le théâtre.

L’atmosphère qui nous entoure a une hauteur qu’on évalue à une cinquantaine de kilomètres, mais qui n’est pas partout ni toujours la même. Dans les régions élevées, l’air est très raréfié et la température très basse ; dans les régions inférieures au contraire, la température de l’air s’élève en même temps que sa densité. Le poids de l’atmosphère se mesure au moyen du baromètre, dont l’état in-