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L’IMPÉRATRICE CATHERINE II


DANS SA FAMILLE


D’APRÈS DES DOCUMENS RÉCEMMENT PUBLIÉS




I. Sbornik rousskago istloritchteskago obchtchestva, 13 vol. in-4o, Saint-Pétersbourg 1867-1873. — II. Barténief, Archiv. kniaza Voronzova, 5 vol. in-8o, Moscou 1870-1873. — III. Barténief, Osmnadtsatyi Vièk, istoritcheskyi sbornik, Moscou 1869-1873. — IV. Bytchkof, Pisma i boumaghi Imp. Ekateriny II, Saint-Pétersbourg 1873. — V. Solovief, Istoria Rossii, t. XXI à XXIII, Moscou 1871-1872. — VI. F. Siebigk, Katharina der Zweiten Brautreise nach Russland, Dessau 1873.





La Société d’histoire de Russie est entrée en activité il y a seulement six ans. Le but qu’elle se propose est la publication des documens relatifs à l’histoire de l’empire. Elle se compose en première ligne de « membres actifs, » qui tous doivent payer de leur personne et collaborer effectivement aux travaux de la société. Elle n’admet au titre de « membres honoraires » que des hommes qui se sont distingués ou par leurs travaux ou par une haute protection accordée aux sciences : c’est grâce à cette disposition que l’on peut voir figurer sur la liste des sociétaires, parmi les savans et les historiens en renom, de grands noms aristocratiques et même des membres de la famille impériale. À côté de la naissance et du talent, on a voulu faire encore une place à la bonne volonté et à la libéralité des riches : un don de 300 roubles peut mériter au donateur le titre de « membre émule. » On voit que cette institution diffère essentiellement par ses statuts de notre Société d’histoire de France, ouverte à des associés beaucoup plus nombreux et qui ne sont astreints qu’à une seule obligation, celle de verser une assez faible cotisation. En 1867, il y avait deux membres honoraires, le grand-duc Vladimir Alexandrovitch et le prince Gortchakof, ministre des