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L’IMPOT PROGRESSIF
ET
L’IMPOT PROPORTIONNEL

LES TAXES INDIRECTES.

Il n’y a pas de question plus délicate que celle de l’impôt. Savoir ce qu’on doit légitimement à l’état pour les services qu’on en reçoit, sous quelle ferme il convient mieux de s’acquitter pour éprouver le moins de gêne et ménager le plus la richesse publique, tel est le problème. On le discute depuis longtemps, et dans aucun pays on n’est encore parvenu à le résoudre d’une façon qui satisfasse tous les esprits. Ce qui le prouve, ce sont les remaniemens de taxes qui ont lieu constamment et à peu près partout. Ces remaniemens tiennent sans doute à ce que, les besoins des états venant à s’accroître, il faut y pourvoir par de nouveaux impôts; ils tiennent aussi à ce que, les sources de la richesse variant sans cesse, les unes se développant plus que les autres et de nouvelles surgissant, il convient d’équilibrer le fardeau en raison des forces qui doivent le supporter. Tout cela est vrai. Cependant, si l’impôt est si souvent mis en discussion, c’est encore parce que les idées ne sont pas parfaitement nettes à cet égard. On n’est pas d’accord sur les points essentiels, ni sur le choix à faire entre les taxes directes et les taxes indirectes, ni sur les revenus ou les choses qu’il faut frapper de préférence, ni enfin sur la grosse question de l’impôt proportionnel ou de l’impôt progressif.