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LA
MORTALITE DES NOUVEAU-NES
ET
L'INDUSTRIE DES NOURRICES EN FRANCE

I. Bulletin de l’Académie impériale de médecine (MM. Husson, Fauvel, Boudet, Blot, Chauffard). — II. De la Mortalité des nourrissons en France, par M. le Dr Brochard. — III. L’industrie des nourrices, par M. le Dr Du Mesnil.

Depuis longtemps déjà, l’excessive mortalité qui, dans certaines parties de la France, pèse si lourdement sur les enfans du premier âge préoccupait vivement les médecins et les économistes. Les tristes révélations de la cour d’assises, les faits si nombreux et si importans consignés dans les publications des docteurs Brochard et Monot (de Montsauche), les discussions qui depuis quatre ans se continuent à l’Académie de médecine, ont montré toute l’étendue du mal et ont permis d’en apprécier les véritables causes. Malheureusement le doute et l’incertitude subsistent quand il s’agit d’indiquer le remède. Quelques mots échangés à la tribune du corps législatif, dans la séance du 5 février, entre MM. de Dalmas, Jules Simon et le ministre de l’intérieur, nous font prévoir, et nous pouvons dire, nous font espérer de prochains et solennels débats qui produiront, quoi qu’il arrive, un résultat utile en appelant sur ce point l’attention du pays tout entier.

Il est en effet des questions que ne peuvent résoudre ni les investigations du savant ni les enseignemens de la science, des abus que ne peuvent empêcher ni la prévoyance du législateur ni les prescriptions de la loi, des fraudes et même des crimes que la