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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XXII.

NÉGOCIATIONS À SAVONE ET TRANSLATION DU PAPE À FONTAINEBLEAU.
DEUXIÈME PARTIE.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Peut-être nos lecteurs n’ont-ils pas oublié que, dans la lettre où il parlait avec tant de mépris des ruses italiennes et de sa ferme intention de ne pas se laisser duper par le pape[1], l’empereur avait mis deux conditions à l’acceptation de la bulle du 18 septembre 1814. « Faites connaître aux évêques députés, avait-il écrit de Gorcum, le 6 octobre, à M. Bigot de Préameneu, que je ne répondrai à aucune lettre, que je ne prendrai aucune décision, aussi longtemps que mes évêques n’auront pas leurs bulles ; » puis, comme s’il avait prévu que cette exigence ne suffirait pas à elle seule pour rebuter Pie VII, il avait ajouté : « Il faut que la députation des évêques vous envoie un procès-verbal constatant qu’ils ont notifié au pape que le décret s’applique à tous les évêques de l’empire, dont les états de Rome font partie. »

  1. Voyez la Revue du 1er avril.