- I. Lettres à M. Vacherot sur la Religion, par M. Gratry; 1869. — II. Histoire du dogme catholique, par M. Ginouilhac, évêque de Grenoble, 3 vol, in-8o; 2e édition, 1866. — III. Histoire du dogme de la divinité de Jésus-Christ, par M. Albert Réville ; 1 vol., 1869.
Il n’était pas besoin d’inviter M. Gratry à croiser le fer pour réveiller son humeur belliqueuse. On sait qu’il aime et recherche les duels de cette espèce. Déjà il nous avait fait l’honneur de nous adresser des Lettres sur la sophistique contemporaine dans des circonstances que nous ne rappellerons pas, ne voulant ni le troubler ni l’affliger. C’est l’Univers religieux qui eut alors les prémices de cette polémique à laquelle il nous fallut répondre. Aujourd’hui nous ne pouvons que féliciter notre adversaire d’avoir aussi bien choisi son public. Seulement, comme il n’entre pas dans les habitudes de la Revue de laisser dégénérer les grandes questions de critique en une sorte d’escrime théologique où l’on fait assaut de textes et de citations, nous tâcherons de maintenir le débat à sa hauteur, tout en répondant à M. Gratry sur les points qui peuvent intéresser le lecteur.
De quoi s’agit-il, non pas entre M. Gratry et nous, mais entre la théologie et la critique? De savoir comment la première a répondu à la seconde. Dans un travail intitulé la Théologie catholique[1], nous avons dit qu’il existe en Allemagne et ailleurs une critique et une science religieuses auxquelles cette théologie n’aurait guère
- ↑ Voyez la Revue du 15 juillet 1868.