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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XIX.

LE CONCILE NATIONAL. — DEUXIÈME PARTIE.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

« Depuis le commencement des différends entre le pape et Napoléon, on allait de singularités en singularités, remarque l’abbé de Pradt, tant les affaires ecclésiastiques sont épineuses. L’enlèvement et la captivité de Pie VII formaient déjà des scènes bien étranges… Il n’y manquait qu’un concile. On l’eut en juin 1811… Cependant, continue l’archevêque nommé de Malines, la connaissance de l’esprit des faits importe plus que la connaissance des faits eux-mêmes, car là réside la partie vraiment substantielle de l’histoire… » Cette réflexion est fort juste. C’est pourquoi, grâce aux utiles renseignemens qu’a bien voulu fournir ce délié confident des projets de l’empereur, et non moins aidé par les curieuses révélations qui nous sont arrivées du camp opposé au sien, nous voudrions, avant de raconter le détail des délibérations intérieures du concile,