DE L’AUTHENTICITÉ
DES
LETTRES DE Mme DE MAINTENON
Les procès d’authenticité dans le double domaine de l’érudition et de l’histoire littéraire se multiplient ; ils se suivent, et fort heureusement ne se ressemblent pas. Voici que l’Allemagne nous conteste la découverte faite en France par M. Wescher des fragmens d’un nouvel historien grec, Aristodème[1], et l’Allemagne aussi, dans un de ses recueils historiques les plus estimés, a servi d’écho aux accusations récemment exprimées parmi nous contre l’authenticité d’une notable partie de la correspondance de Mme de Maintenon. Du Grec Aristodème, soit qu’il ait vécu au temps d’Auguste, soit qu’il ait pris naissance en plein XIXe siècle, dans la région suspecte du mont Athos, nous n’avons rien à dire ici : le débat est ouvert, ou plutôt, à peine ouvert, il est clos, les meilleurs juges s’étant tout de suite prononcés contre les argumens des sceptiques. Pour ce qui est de Mme de Maintenon, ceux qui attaquent se trom-
- ↑ Poliorcétique des Grecs, par M. C. Wescher, 1867, in-8o. — Annuaire de l’Association pour l’encouragement des études grecques en France, 2e année, 1868.