XVIII.
LE CONCILE NATIONAL. — PREMIÈRE PARTIE.
On possède peu de documens sur le concile national de 1811. M. de Barral en parle à peine dans ses Fragmens historiques. Tous ses collègues ont imité son discret silence. Aucun auteur ecclésiastique ne s’est, à notre connaissance, complu à raconter en détail les discussions intérieures, parfois si émouvantes, toujours si curieuses, de la docte assemblée. Il paraît plutôt que le clergé français ait été bien aise de laisser perdre autant que possible le souvenir d’une réunion fameuse où presque tous ses chefs ont eu le malheur d’accepter des rôles qui ne firent alors beaucoup d’honneur ni à la dignité de leur caractère ni à la perspicacité de leur esprit. Cela se conçoit. Cependant cette raison n’est pas la seule. Ainsi que nous l’avons indiqué dans notre dernière étude[1], l’absolu secret
- ↑ Voyez la Revue du 1er décembre.