XV.
LE PAPE À SAVONE.
Ainsi que nous l’avons raconté dans notre précédente étude, les difficultés touchant le spirituel ne surgirent de l’autre côté des Alpes avec le clergé italien qu’après la prise de Rome et par suite de l’enlèvement du pape[1]. A peine engagée, la lutte avait été poussée par l’empereur à de telles extrémités, qu’au bout d’une année seulement il lui avait fallu destituer la majeure partie des évêques italiens, les faire conduire en France par ses gendarmes, confisquer leurs biens, et déporter en Corse un nombre considérable de chanoines et de curés dont la présence lui avait paru redoutable pour sa domination. Quoique devant aboutir aux mêmes violences finales, les choses se passèrent un peu différemment en France. A vrai dire, la main mise sur la personne du souverain pontife et sa
- ↑ Voyez la Revue du 15 juin.