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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XIV.

ROME APRÈS L’ENLÈVEMENT DE PIE VII.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

La bulle d’excommunication du 10 juin 1809 et l’abstention des treize cardinaux qui refusèrent, l’année suivante, d’assister au mariage religieux de Napoléon avec Marie-Louise n’ont été, à vrai dire, que de simples épisodes dans la lutte engagée entre le souverain pontife et le chef, de l’empire. Il était cependant nécessaire de les raconter avec détail, afin de donner une idée de la profonde irritation laissée dans l’âme de l’empereur par le souvenir de ces actes, qu’il n’a jamais cessé de considérer comme parfaitement injustes en eux-mêmes, et constituant de la part de Pie VII et des membres récalcitrans du sacré-collège une série d’impardonnables injures[1]. Ou notre inhabileté a trahi nos efforts, ou nos lecteurs doivent maintenant reconnaître que, depuis le jour de la signature

  1. Voyez la Revue du 15 avril et du 1er mai 1808.