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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XII.

L’EXCOMMUNICATION ET LE SECOND MARIAGE DE L’EMPEREUR.
PREMIÈRE PARTIE


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Il nous semble que toute histoire risque d’être incomplète quand elle n’indique pas l’effet produit par les événemens qu’elle raconte sur la génération qui les a vus s’accomplir. Le brusque enlèvement du pape à Rome, son séjour momentané à Grenoble, sa transportation définitive à Savone, n’ont pas été à coup sûr des faits sans importance pour les contemporains d’un règne qui a donné à la France et à l’Europe tant de spectacles extraordinaires. Si l’on cherche cependant à se rendre compte de l’impression alors ressentie par le public, l’embarras est assez grand, et quelques distinctions deviennent nécessaires. Ainsi que nous l’avons constaté dans notre précédente étude[1], l’émotion-avait été extrême sur tout le

  1. Voyez la Revue du 1er janvier 1868.