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possède en outre une école supérieure (high school), des banques, une salle de réunion pouvant contenir deux mille personnes appelée Kinnaird Hall, du nom de lord Kinnaird, qui en a provoqué la construction. L’Albert Institute, destiné à recevoir une bibliothèque publique et renfermant une vaste salle pour des conférences et des cours scientifiques, s’est élevé au moyen de dons volontaires recueillis parmi les habitans de Dundee. La New royal Infirmary passe pour le plus bel hôpital de l’Écosse : la construction de cet édifice a coûté 358,700 francs, dont 200,000 ont été légués par une dame charitable, miss Southar. Un autre édifice, le Morgan Hospital, a été consacré par le fondateur à recevoir et à élever des jeunes gens appartenant à des familles nécessiteuses ; mais le monument le plus notable de la munificence d’un grand industriel envers son pays natal, c’est le beau parc situé à l’extrémité orientale de la ville, et offert à ses concitoyens par sir David Baxter, un des hommes à qui l’industrie linière de l’Ecosse est redevable de son prodigieux développement. Ce parc, dessiné par le célèbre Joseph Paxion, a une surface de 16 hectares et est estimé à la somme de 1,250,000 francs.

Depuis 1862, la ville de Dundee sollicitait l’honneur de recevoir l’Association britannique. Newcastle-upon-Tyne, Bath, Birmingham et Nottingham furent préférées pour divers motifs ; mais sur l’insistance de sir Roderick Murchison il fut décidé que la cité écossaise n’attendrait pas plus longtemps.


II. — LA SESSION DE L’ASSOCIATION BRITANNIQUE.

Les réunions, les congrès, les expositions sont tellement dans les habitudes du peuple anglais, ils jouent un tel rôle dans la vie politique et sociale de la nation, que l’organisation en est à la fois simple et pratique. À Dundee, non-seulement la municipalité, mais encore tous les établissemens, toutes les maisons particulières, étaient prêts à concourir au but commun, disposés à faciliter par tous les moyens imaginables les travaux de l’association, et à rendre le séjour de la ville aussi agréable que possible aux savans et aux visiteurs attirés par cette solennité. La Bourse ou Royal Exchange avait mis une grande salle à la disposition de l’association ; dans cette salle (reception room) étaient installés des bureaux où l’arrivant trouvait toutes les indications dont il avait besoin ; — au premier, les noms et les adresses des anciens membres ou des invités présens à Dundee ; au second, un registre où l’on s’inscrivait pour la session ; le troisième bureau délivrait des billets aux dames désireuses d’assister aux séances ; le quatrième était affecté à tout ce