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LE PROBLÈME
DE LA
PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE


On distingue les sciences qui traitent des corps inertes de celles qui traitent des corps vivans, et, parmi ces dernières, on sépare encore celles qui étudient l’homme et les animaux de celles qui étudient les végétaux. Toutefois les classifications des sciences ne sauraient se fonder exclusivement sur les circonscriptions naturelles des corps qu’elles considèrent ; elles se divisent aussi et plus particulièrement selon les problèmes spéciaux qu’elles se proposent de résoudre. La physiologie générale, par son objet, se confond avec toutes les sciences des êtres vivans, puisqu’elle analyse des phénomènes qui se passent à la fois dans l’homme, dans les animaux et dans les végétaux. Elle n’en est pas moins cependant une science distincte, parce qu’elle poursuit un problème spécial qui détermine son domaine propre.

La physiologie a pour but de régir les manifestations des phénomènes de la vie. Je me propose ici d’examiner comment il est possible d’arriver à la solution d’un pareil problème. On verra, je l’espère, que la physiologie est une des sciences les plus dignes de l’attention des esprits élevés par l’importance des questions qu’elle traite, et de toute la sympathie des hommes de progrès par l’influence qu’elle est destinée à exercer sur le bien-être de l’humanité.