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RIVALITE
DE CHARLES-QUINT
ET
DE FRANCOIS Ier

LE SIÈGE DE NAPLES. — PAIX DE CAMBRAI[1].


I.

Pendant que Charles-Quint et François Ier s’offensaient réciproquement et se provoquaient à un combat singulier, la guerre se poursuivait en Italie. C’est sur ce théâtre de leurs longues hostilités que devait se vider une querelle qu’envenimait l’irritation des outrages ajoutée au désaccord des intérêts. Le sort des armes était appelé à prononcer derechef entre les deux rivaux. Seul il allait décider si le roi de France, appuyé par ses confédérés d’Italie, triompherait des forces de l’empereur et ferait fléchir ses volontés, ou si l’empereur, toujours aussi bien servi par ses soldats et par les événemens, heureux autant qu’opiniâtre, obligerait le roi de France à se soumettre, et disposerait en dominateur de la péninsule italienne.

François Ier l’emporta d’abord. L’armée victorieuse que commandait le maréchal de Lautrec, à laquelle s’étaient réunis les lansque-

  1. Voyez la Revue du 1er et du 15 février, du 1er et du 15 mars 1866, et du 1er mars 1867.