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ETUDES
SUR
LES TRAVAUX PUBLICS

LE CHAUFFAGE ET LA VENTILATION

:I. Études sur la Ventilation, par M. le général Morin. — II. Traité de la Chaleur considérée dam ses applications, par M. E. Péclet.

Quiconque vit au bord de la mer éprouve au souffle de la brise marine un sentiment de bien-être indéfinissable. Il en est de même lorsqu’au sommet d’une montagne on aspire à pleins poumons l’air pur des hauteurs, que les chimistes reconnaissent dépourvu des infiniment petits débris organiques, des germes de putréfaction et d’empoisonnement qui flottent dans les couches inférieures. L’impression bienfaisante que le corps humain reçoit dans une atmosphère salubre est portée au plus haut point, si la température est clémente, ni chaude ni froide. L’homme se sent vivre alors plus abondamment. Les êtres souffrans et débiles éprouvent dans ces conditions un soulagement passager, comme si un sang nouveau était infusé dans leurs veines. Que l’on se transporte de là dans l’un des logemens sombres et malsains d’une grande ville où l’air est fétide et suffit à peine à la respiration, on appréciera quelle influence le milieu ambiant exerce sur la santé, et l’on comprendra la juste importance qu’il convient d’attacher à la salubrité des