cause de tous les météores aqueux. Quand vous placez de l’eau dans une assiette, à l’air libre, vous la voyez diminuer et disparaître peu à peu. Elle se change en vapeur, en un gaz aussi incolore et aussi transparent que l’air auquel elle se mêle sans qu’on en soupçonne la présence, et comme cette transformation se produit continuellement à la surface de toutes les. mers, de tous les lacs, de tous les fleuves et de tous les sols quand ils ont été mouillés par la pluie, il est certain que chaque litre d’air atmosphérique contient un poids déterminé de vapeur d’eau. Ce poids varie suivant les cas, mais ne peut jamais dépasser une limite fixe ; cette limite est de :
- 5, 9, 18, 33, 58 centigrammes
- à des températures
- 0, 10, 20, 30, 40 degrés.
Ces nombres nous apprennent que l’air peut receler beaucoup de vapeur à 40 degrés, très peu à zéro, beaucoup vers l’équateur, très peu vers les pôles ou pendant l’hiver. Quand il contient tout ce qu’il peut recevoir de vapeur d’eau, on dit qu’il est saturé ; généralement il ne l’est pas. S’il est très loin du point de saturation, on dit qu’il est sec, — lorsqu’il en est très près, qu’il est humide, et on voit clairement qu’en chauffant jusqu’à 40 degrés un air saturé à zéro, il deviendra sec, tandis qu’en refroidissant jusqu’à zéro un air qui est sec à 40 degrés, il pourra devenir très humide ; il pourra même être saturé.
Si on le refroidit encore, il sera plus que saturé ; une partie de sa vapeur redeviendra de l’eau à l’état liquide, et c’est là l’origine de tous les météores aqueux. Si l’herbe des champs se refroidit, elle condense la vapeur à sa surface en gouttelettes de rosée ; si c’est l’air d’une vallée, l’eau se réunit en vésicules trop petites pour tomber, assez nombreuses pour obscurcir l’air : c’est un brouillard. Ce phénomène se produit-il dans les couches élevées de l’atmosphère, le brouillard, sans changer de nature, prend un autre nom, celui de nuage, et quand on le voit de loin dans les hauteurs transparentes de l’air, les rayons du soleil lui donnent un éclat vif et doré qu’il partage avec les neiges élevées ou les voiles lointaines. Enfin quand la condensation s’exagère, les gouttelettes grossissent, et par degrés le brouillard se change en pluie.
En comprimant l’air, on le diminue en volume et on produit le même effet qu’en le refroidissant. Prenons comme exemple 2 litres de ce gaz à 20 degrés contenant chacun 15 centigrammes de vapeur, ils ne seront point saturés ; mais si en les comprimant on les réduit à 1 litre, ce litre contiendra la totalité de la vapeur ou 30 centigrammes, et aura dépassé la saturation. En résumé, la