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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

IV.

LA COUR DE ROME ET LE PREMIER CONSUL AVANT LE SACRE DE L’EMPEREUR.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Les difficultés qui entravaient la publication du concordat venaient d’être levées, grâce aux concessions arrachées coup sur coup au représentant du saint-siège à Paris[1]. C’était entre le jeudi et le samedi saint qu’avait été négociée la douteuse rétractation des évêques constitutionnels, si légèrement attestée par la double signature de l’abbé Bernier et de M. de Pancemont. Rien ne s’opposait plus à la grande solennité religieuse dont les préparatifs éveillaient depuis longtemps l’attention publique. Le jour de Pâques était enfin arrivé. Dès huit heures du matin, le 18 avril 1802, un cortège moitié civil, moitié militaire, parcourait bruyamment les rues de la capitale. Il avait à sa tête M. Real, préfet de police, accompagné des douze maires et de leurs adjoints, des commissaires de police, des juges de paix, des officiers de l’état-major et de ceux de la

  1. Voyez la Revue du 1er  avril et du 1er  mai 1805, et du 1er  septembre 1866.