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LA
PHYSIQUE MODERNE
ET LES IDEES NOUVELLES
SUR L'UNITE DES PHENOMENES NATURELS

I. Du Principe général de la philosophie naturelle, par F. de Boucheporn, Paris 1853. — II. L’Unità delle forze fisiche, saggio di filosofia naturale, del P. Angelo Secchi Rome 1864. — III. Cinque lezioni sulla teoria dinamica del calore et sulle sue applicazioni, di C. Matteucci ; Turin 1864. — IV. La Chaleur considérée comme un mode de mouvement, par John Tyndall (traduction de l’abbé Moigno, Paris 1864). — V. Esquisse élémentaire de la théorie mécanique de la chaleur et de ses conséquences philosophiques, par O. A. Hirn, Colmar 1864.


PREMIERE PARTIE.

Il y a quelques années, nous avons exposé aux lecteurs de la Revue les idées que la science a récemment admises au sujet de l’équivalence de la chaleur et du travail mécanique[1]. De toutes parts, sous nos yeux, la chaleur se convertit en travail, et le travail en chaleur. Dans un moteur à vapeur par exemple, la chaleur dégagée par le charbon qui brûle se transforme en travail produit par l’arbre de la machine. Réciproquement, si l’on fait tourner une manivelle dans une masse d’eau, l’eau s’échauffe ; si l’on frotte deux blocs de glace l’un contre l’autre, la glace fond. Partout autour de nous dans les usages de la vie nous voyons une certaine quantité de chaleur disparaître en même temps qu’un certain travail est produit, et le résultat inverse nous est également connu par les faits

  1. Voyez la Revue du 1er mai 1863.