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ment de l’état de société de certains animaux, et peut s’expliquer par les facultés étudiées en biologie; qu’au contraire le second appartient exclusivement aux sociétés humaines, est le propre de la sociologie, la sépare de la biologie, a été systématisé pour la première fois par M. Comte, et forme l’assise primordiale soit de la sociologie prise en elle-même, soit de la sociologie employée comme élément d’une philosophie positive, ce qui est le point de vue de M. Comte. Ma réponse est, quant à la théorie des facultés intellectuelles et morales, que M. Comte l’a instituée en la biologie, où en est la juste place; qu’à la vérité d’une part les matériaux physiologiques dont il s’est servi se sont améliorés, et que d’autre part il n’a pas fait usage de travaux psychologiques très dignes d’attention, mais que cela ne le met pas, par rapport à la philosophie positive, dans une position différente de celle où le mettent les progrès de la chimie ou de la physique; et que, l’important étant de savoir si les accessions, perfectionnemens, rectifications changent le rapport des sciences particulières avec la philosophie positive, comme aucun changement de ce genre ne se produit, cette philosophie dont le caractère est, sous peine de mort, de s’accommoder avec tout le développement ultérieur des sciences, n’en reçoit aucune atteinte. Enfin ma réponse est, quant à la doctrine de la preuve, qu’en soi la philosophie positive n’a pas d’autre doctrine que celle qui appartient à chaque science particulière, et que cela, suffisant à ces sciences, lui suffit aussi; que, s’il s’agit de passer de la preuve expérimentale à la preuve logique, c’est-à-dire de montrer que ce qui est légitime selon l’expérience l’est aussi selon la logique, cette recherche, très intéressante, n’importe pas à la philosophie positive, qui non-seulement n’en a pas besoin pour son but de la conception du monde, mais encore prête sa doctrine expérimentale à la doctrine psychologique, pour que celle-ci puisse être conçue non plus comme purement subjective, mais comme réelle.

M. Mill admire profondément les pages immortelles où M. Comte a tracé la philosophie des diverses sciences et la doctrine du développement de l’histoire. Ce sont pour lui de belles parties, mais seulement des parties de la philosophie positive. Cela étant reçu des mains de M. Comte, il y ajoute, comme autre partie, la psychologie positive telle qu’elle résulte définitivement de récens travaux dus à des hommes éminens d’Angleterre; il y ajoute une logique positive, à laquelle lui-même a fourni une précieuse contribution dans un livre renommé. Mais comment, de ces différentes parties, un tout se fait-il? Quel en est l’enchaînement et la hiérarchie? M. Mill ne nous le dit pas. On y voit seulement un mode positif de philosopher, et encore un mode de philosopher où la subordination entre