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d’impression de juin 1791 au lieu de juin 1790 : s’il ne trouve à me reprocher que ces fautes dans une série de dix articles, je m’estimerai heureux. Je le remercie d’ailleurs de m’avoir signalé ces taches; ce sont petits services qu’entre honnêtes gens il ne faut pas refuser de se rendre, et, comme je ne voudrais pas être avec lui en reste, je lui dirai à mon tour : Les dates vous portent malheur. Vous dites que le dernier prince de Conti, gouverneur du haut et bas Rhin, mourut en 1807; erreur : le dernier prince de Conti, gouverneur de Haute et Basse-Marche, est mort en 1814. Vous dites que le vénérable abbé de Juigné, qui devint archevêque de Paris, fut nommé à l’évêché de Châlons en 1747; erreur : mettez 1764. Vous dites que Besenval est mort en 94 ; erreur : mettez 91. Vous dites que la première représentation de l’Iphigénie de Gluck eut lieu précisément le jour où Louis XVI alla, selon vous, à l’Opéra de Paris, c’est-à-dire le 13 janvier 1775; erreur: elle avait eu lieu le 19 avril 1774. Vous dites qu’Armand de Polignac fut le ministre du roi Charles X; erreur : le ministre était Jules, plus jeune de plusieurs années. N’appliquez pas ce joli mot de coquille à contre-sens; écrivez Gluck et non Glück... Enfin, et pour abréger, ne faites pas figurer, — page 267 de votre second volume, 2e tirage, — sous la forme d’une lettre particulière et apparemment inédite, car vous ne donnez aucune indication de publication antérieure, la déclaration de Pilnitz! Vous indiquez en note que vous tenez ce document des archives de Vienne et de Moscou; fallait-il, pour le trouver, aller si loin?— Avais-je compris ces remarques dans mon argumentation ? Non certes, parce que de tels détails, y compris mes fautes d’impression ou mes lapsus, ne font absolument rien à la question de critique littéraire qui nous occupe.

Je terminerai par deux observations nécessaires. M. Feuillet me reproche à tort de n’avoir pas nommé son recueil, dont je tirais quelques citations. Après avoir annoncé dans l’étude à laquelle il répond que je m’appuyais sur les documens de Vienne, loin de dissimuler qu’un bon nombre de ces documens se trouvaient dans ses trois volumes, j’ai déclaré non pas, comme M. Feuillet, que M. d’Arneth lui avait « emprunté » une vingtaine de pièces, mais bien — car il ne faut pas exagérer, même en faveur d’un recueil « national, » — que M. d’Arneth s’était abstenu de comprendre ces documens dans sa publication « parce que M. Feuillet de Conches les avait déjà donnés d’après ces mêmes archives. » — Une seconde observation finale m’est suggérée par le reproche mal fondé auquel je viens de répondre. M. Feuillet, lui, cite étrangement : je n’en veux offrir, pour être bref, qu’un exemple. Après une tirade où il transforme à plaisir ce que j’ai dit de l’invraisemblance littéraire et