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LA
NATIONALITE ALBANAISE
D'APRES LES CHANTS POPULAIRES

I. D. Camarda. Saggio di grammatologia comparata sulla lingua albanese, Livourne 1865. — H. Dr G. de Hahn. Chants tosques et Proverbes tosques, dans Albanische Studien, Vienne 1853. — Griechische und albanische Mœrehen, Leipzig 1864. — III. G. Petta. Piana dei Greci nella Rivoluzione siciliana del 1860, Palerme, 1861. — IV. H. Hecquard. Histoire et Description de la Haute-Albanie ou Guégarie. — V. G. Crispi. Chants des Albanais de Sicile, en albanais, dans Vigo, Canti pop. Sicil. Catane 1849. — VI. V. Dorsa. Poesia popolare dans Su gli Albanesi ricerche e pensieri, Naples 1847. — VII. A. Masci. Discorso sull’ origine, i costumi, etc., Naples 1847. — VIII. G. de Rada. Poésies albanaises, en albanais, Naples 1836. — IX. Chants de Séraphina Thopia, princesse de Zadrina au quinzième siècle, en albanais, Naples 1843.

Au XVIIIe siècle, Gibbon se plaignait que l’Albanie, séparée uniquement du monde occidental par le canal d’Otrante, fût aussi inconnue que l’intérieur de l’Amérique. Il y avait sans doute quelque exagération dans ces plaintes du célèbre historien : les Italiens et les Français ont toujours entretenu des relations avec la patrie de Scander-Beg ; cependant on n’a obtenu quelques notions précises sur ce pays qu’à l’époque où les Français, maîtres des îles ioniennes, entrèrent en relations avec le célèbre Ali-Pacha. Pouqueville, qui a tant contribué à populariser en France la cause des chrétiens orientaux, parle souvent des Albanais dans son Histoire de la régénération de la Grèce, et plusieurs chapitres de son Voyage peuvent encore être consultés avec fruit sur ce sujet. Cependant le courageux et docte consul de France à Janina, l’âme remplie de souvenirs classiques, était plus occupé des Hellènes que des « barbares