Charles-Quint était très appliqué à ses affaires et les conduisait en politique attentif, quoique un peu lent. D’un esprit plus réfléchi que prompt, il méditait beaucoup avant de se décider pour longtemps. Moins fécond que ferme dans ses vues, il avait, bien jeune encore, cette puissance de volonté qui fait une grande partie de l’habileté humaine et décide si souvent de la fortune, de la fortune soumise aux persévérans encore plus qu’aux audacieux, car si les audacieux la surprennent quelquefois, les persévérans finissent presque toujours par la contraindre et lui commander. L’ambassadeur vénitien Gaspar Contarini, qui avait précédé en Espagne André Navagero, revenant d’auprès de Charles-Quint entre la bataille de Pavie et le traité de Madrid, le dépeint ainsi dans la relation de, son ambassade qu’il adressa, le 16 novembre 1525, au sénat de Venise : « L’empereur accomplira sa vingt-sixième année le 24 du
- ↑ Voyez la Revue des 1er et 15 février et du 1er mars.