LES CHEMINS DE FER VICINAUX.
On s’accorde à reconnaître que les voies de communication sont ce qu’il y a de plus important pour une contrée où le commerce et l’industrie ont acquis quelque activité. De là le grand intérêt qu’elles inspirent en notre pays et les sacrifices que les populations s’imposent volontiers pour les étendre. On reconnaît encore que de toutes les voies qui servent aux transports, routes, canaux, railways, ce sont ces derniers qui présentent les avantages les plus réels. Les chemins de fer, en effet, comportent pour les voyageurs une vitesse supérieure ; pour les marchandises, ils abaissent le coût du transport au tiers du tarif des routes de terre ; enfin les canaux ne leur sont préférables que pour les matières lourdes et encombrantes de certaines grandes industries ; Par malheur le prix d’établissement d’une voie ferrée serait toujours prodigieusement élevé, si l’on n’en jugeait que d’après le prix de revient kilométrique des grandes lignes qui ont été construites depuis vingt-cinq ans ; mais on a pensé qu’en certaines localités du moins la dépense première de