Page:Revue des Deux Mondes - 1866 - tome 61.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LES
SOCIETES COOPERATIVES
EN FRANCE ET EN ANGLETERRE

I. Rapports de la Commission des Caisses d’épargne et du conseil supérieur des Sociétés de secours mutuels, novembre 1865. — II. The law relating to industrial and provident Societies (25 and 26 Vict. cap. 87), by W. Tidd Pratt, esq., 1862. — III. Rules of the Rochdale Equitable Pioneers’ Society limited, Rochdale 1864. — IV. Rules of the North of England cooperative wkolesale industrial and provident Society limited, Manchester 1864. — V. Rules of the Manchester and Salford equitable cooperative Society limited, Manchester 1864. — VI. Rules of the Leeds industrial cooperative flour and provision Society limited, Leeds 1863. — VII. Report of the Registrar of friendly Societies in England, 18 july 1864. — VIII. La vraie Mine d’or de l’ouvrier, traité de W. Chambers, traduit par Francesco Vigano, Paris 1865.

C’est toujours un droit de s’associer, c’est presque toujours un bonheur, c’est souvent un devoir. Vivre, c’est lutter. Il n’est pas absolument vrai de dire que la lutte soit surtout difficile aux faibles, car pour apprécier la difficulté on doit tenir compte également de la force du lutteur et de celle de l’obstacle. C’est une grande pensée de la sagesse antique que plus un homme s’élève, plus il a de devoirs : ce qui revient à dire qu’il a besoin d’une plus grande force, ayant plus d’obstacles à vaincre. Grands ou petits, nous sommes tous trop faibles pour nos devoirs. On dit que nous avons besoin les uns des autres pour supporter la vie : cela est vrai à cause de nos souffrances ; nous avons encore plus besoin les uns dés autres, à cause de notre faiblesse, pour opérer le progrès, pour triompher de l’obstacle. Nous pouvons être soldats ou généraux suivant ce que nous valons ; mais nous sommes tous dans une armée. Le mot de l’humanité est association.