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LE
CERVEAU ET LA PENSÉE

DONNÉES PHYSIOLOGIQUES.

POIDS ET FORME DU CERVEAU. — TRAVAUX DE MM. FLOURENS, LECRET, GRATIOLET, ETC.

Il faut être juste envers tout le monde, même envers le docteur Gall. Quelque discrédit qu’il ait encouru par ses présomptueuses hypothèses, il n’en est pas moins, au dire des savans les plus compétens, l’un des fondateurs de l’anatomie du cerveau. Si chimérique même qu’ait paru la phrénologie, et quoiqu’il s’y soit mêlé beaucoup de charlatanisme, c’est elle cependant qui a été le point de départ et qui a donné le signal des belles études expérimentales de notre temps sur les rapports du cerveau et de la pensée ; Sans doute Haller, Sœmmering, et avant eux Willis, avaient abordé ces difficiles problèmes ; mais Gall, par ses sérieuses découvertes aussi bien que par son aventureux système, leur a donné un puissant élan, et depuis cette époque un très grand nombre de recherches importantes ont été faites dans cette voie. Tout en désirant de meilleurs résultats encore, on doit reconnaître que ces recherches sont toutes nouvelles, et que, tels qu’ils sont, les résultats déjà obtenus ont un véritable intérêt. Peut-être aussi, comme le pensent quelques-uns, est-il dans la nature des choses que les études des anatomistes rencontrent toujours en ces matières une