La cause des expositions universelles est définitivement gagnée. Ce n’est pas qu’il y ait jamais eu aucun doute sur le mérite de l’idée qui rapprochait dans une même enceinte tous les produits du globe. Évidemment, ce rendez-vous général, où les différentes nations apportaient les richesses de leur sol ainsi que les créations de leur travail, cette éloquente comparaison de leurs ressources et de leurs forces productives, cet enseignement mutuel qu’elles échangeaient directement et face à face, tout cela procédait d’une idée à la fois grande et juste, et ne pouvait manquer d’être applaudi ; mais d’un autre côté, même après le succès si éclatant des expositions de 1851 et de 1855, il était permis de craindre qu’un tel spectacle, par sa grandeur même, ne se prêtât point à de fréquentes représentations. Les gouvernemens et les industriels voudraient-ils et pourraient-ils s’imposer à de courts intervalles les soins, les embarras, les dépenses qu’entraîne une exposition universelle ? Les peuples ne devaient-ils point se lasser et se blaser à la vue de ce tableau se déroulant comme un panorama sans fin ? L’exposition de
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LES
EXPOSITIONS UNIVERSELLES
LEUR INFLUENCE SUR L’INDUSTRIE CONTEMPORAINE
I. Rapports des membres de la section française du jury international sur l’exposition universelle de 1862, publiés sous la direction de M. Michel Chevalier, 6 vol. — II. Rapports des délégués des ouvriers parisiens à l’exposition de Londres, 1 vol. — III. Rapports des délégués lyonnais, 1 vol.